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Suhei Iizuka vient « insuffler l'esprit » japonais au sein de l'usine Bridgestone
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Suhei Iizuka vient « insuffler l'esprit » japonais au sein de l'usine Bridgestone
Depuis des années, l'usine Bridgestone accueille des conseillers japonais afin d'insuffler l'esprit de la maison mère. Dernier arrivé, Suhei Iizuka livre ses premières impressions
bethune@info-artois.fr « Enchanté », se risque Shuhei Iizuka avec un léger accent japonais. Voilà maintenant quelques semaines que ce conseiller aux allures de taîkonaute arpente les allées de l'usine de pneumatiques Bridgestone. « Il est ici pour rencontrer ses nouveaux collègues et organiser son arrivée. Il repartira chez lui au mois d'août pour finaliser quelques démarches administratives. Son affectation ne sera effective qu'à partir du mois de septembre », explique Carole Bouquillon, assistante du manager général et interprète à ses heures.
Un chez-lui à près de 10 000 km. « Je vis au Nord du Japon dans une maison avec un jardin à la campagne. Au fond, ça ressemble à Béthune, mais avec la montagne », plaisante-t-il derrière ses petites lunettes. C'est peut-être ce paysage qui l'oblige à « toujours regarder plus haut », ou pas. Quoiqu'il en soit, ce Japonais de 46 ans semble avoir une mission. « Les Français n'ont pas beaucoup l'opportunité de voyager. Moi j'ai cette chance avec la maison mère. Je suis profondément attaché à mon entreprise et je viens m'assurer de sa philosophie (ndlr : « Une qualité supérieure au service de la société », « esprit pionnier créatif », tels sont les slogans qui ont forgé l'« Essence Bridgestone »). À vrai dire, venir ici, apporter des idées, des améliorations est une réelle motivation », concède Shuhei Iizuka.
Et de la motivation, il y en a chez cet homme contraint de quitter femme et enfants afin de véhiculer les valeurs de l'entreprise à travers le monde. Une entreprise qu'il porte en lui mais aussi sur lui, logo et initiales cousues sur son polo blanc. De quoi en étonner plus d'un. Seulement faut-il savoir que la culture du groupe repose sur une conception japonaise assez différente de la nôtre. « Chez Bridgestone, nous, japonais, changeons périodiquement d'usines. L'idée c'est aussi de toujours se remettre en question pour progresser avec les entreprises du monde entier », professe Shuhei Iizuka avec sérénité. Même s'il faut pour cela s'éloigner des siens et faire passer l'entreprise avant soi. Une sorte de consensus émotionnel auquel ce diplômé de chimie semble s'adonner, ne parlant que très rarement de lui. De l'abnégation ? « Juste une vraie rigueur », témoigne Dominique Mesurolle, responsable TPM (total productique maintenance).
Lorsqu'il se met au service de l'entreprise de pneumatiques en 1990, Shuhei Iizuka se voit déjà voyager. Plutôt vers le Pacifique que le vieux continent, d'ailleurs. La globalisation en décidera autrement. D'abord à Mexico, le voilà parachuté à Béthune. « Je ne serai probablement jamais venu à Béthune sans cette nomination. se réjouit-il pourtant. Le seul problème c'est qu'aujourd'hui, je ne sais pas parler français. Je n'ai pris que deux semaines de cours avant mon arrivée », sourit l'intéressé. Alors son traducteur électronique est comme scotché à sa main. « À l'usine, ça va, les collègues comprennent l'anglais. Mais quand je me promène dans les rues de Béthune, les passants ne savent pas répondre. » Le langage des signes s'avère souvent efficace. « Heureusement qu'il y a des modèles chez le coiffeur », s'amuse l'assistante.
Il est 11 heures, Shuhei Iizuka s'apprête à regagner ses bureaux. Dans quelques jours, il retrouvera le pays du soleil levant. Le temps pour lui de faire définitivement ses bagages et ses provisions de riz, pour une aventure qui durera quatre années.
bethune@info-artois.fr « Enchanté », se risque Shuhei Iizuka avec un léger accent japonais. Voilà maintenant quelques semaines que ce conseiller aux allures de taîkonaute arpente les allées de l'usine de pneumatiques Bridgestone. « Il est ici pour rencontrer ses nouveaux collègues et organiser son arrivée. Il repartira chez lui au mois d'août pour finaliser quelques démarches administratives. Son affectation ne sera effective qu'à partir du mois de septembre », explique Carole Bouquillon, assistante du manager général et interprète à ses heures.
Un chez-lui à près de 10 000 km. « Je vis au Nord du Japon dans une maison avec un jardin à la campagne. Au fond, ça ressemble à Béthune, mais avec la montagne », plaisante-t-il derrière ses petites lunettes. C'est peut-être ce paysage qui l'oblige à « toujours regarder plus haut », ou pas. Quoiqu'il en soit, ce Japonais de 46 ans semble avoir une mission. « Les Français n'ont pas beaucoup l'opportunité de voyager. Moi j'ai cette chance avec la maison mère. Je suis profondément attaché à mon entreprise et je viens m'assurer de sa philosophie (ndlr : « Une qualité supérieure au service de la société », « esprit pionnier créatif », tels sont les slogans qui ont forgé l'« Essence Bridgestone »). À vrai dire, venir ici, apporter des idées, des améliorations est une réelle motivation », concède Shuhei Iizuka.
Et de la motivation, il y en a chez cet homme contraint de quitter femme et enfants afin de véhiculer les valeurs de l'entreprise à travers le monde. Une entreprise qu'il porte en lui mais aussi sur lui, logo et initiales cousues sur son polo blanc. De quoi en étonner plus d'un. Seulement faut-il savoir que la culture du groupe repose sur une conception japonaise assez différente de la nôtre. « Chez Bridgestone, nous, japonais, changeons périodiquement d'usines. L'idée c'est aussi de toujours se remettre en question pour progresser avec les entreprises du monde entier », professe Shuhei Iizuka avec sérénité. Même s'il faut pour cela s'éloigner des siens et faire passer l'entreprise avant soi. Une sorte de consensus émotionnel auquel ce diplômé de chimie semble s'adonner, ne parlant que très rarement de lui. De l'abnégation ? « Juste une vraie rigueur », témoigne Dominique Mesurolle, responsable TPM (total productique maintenance).
Lorsqu'il se met au service de l'entreprise de pneumatiques en 1990, Shuhei Iizuka se voit déjà voyager. Plutôt vers le Pacifique que le vieux continent, d'ailleurs. La globalisation en décidera autrement. D'abord à Mexico, le voilà parachuté à Béthune. « Je ne serai probablement jamais venu à Béthune sans cette nomination. se réjouit-il pourtant. Le seul problème c'est qu'aujourd'hui, je ne sais pas parler français. Je n'ai pris que deux semaines de cours avant mon arrivée », sourit l'intéressé. Alors son traducteur électronique est comme scotché à sa main. « À l'usine, ça va, les collègues comprennent l'anglais. Mais quand je me promène dans les rues de Béthune, les passants ne savent pas répondre. » Le langage des signes s'avère souvent efficace. « Heureusement qu'il y a des modèles chez le coiffeur », s'amuse l'assistante.
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tonybrina- Messages : 150
Date d'inscription : 06/12/2011
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